Versatile, animale et brute, la mezzo française s’avère très convaincante. La voici qui s’approche langoureusement de Don José pour le séduire, puis le rabrouer, sans émotion aucune.
A l’entrée d’Escamillo elle reste assise, mains fermement posées sur les cuisses, port altier, sure de son pouvoir de séduction. Ample et chaleureux, le chant d’Eva Zaïcik confirme cette prestation scénique de haute volée, la qualité de projection de la voix renforçant l’intensité du médium et l’aisance des aigus.