Eva Zaïcik,     David Haroutunian,    Xénia Maliarévitch

En 1906, Komitas donne un concert et une conférence à Paris. Debussy monte sur scène à l’issue du concert et s’agenouille devant le compositeur arménien (également prêtre, chanteur et pionnier de l'ethnomusicologie), s’exclamant : « Je m’incline devant votre génie, Saint Père. »
« Komitas est la voix de la terre d’Arménie, de ses églises et de ses pierres qui, pendant des siècles, sont restées muettes » poursuit le violoniste David Haroutunian. Avec la mezzo-soprano Eva Zaïcik, qui s’est prise de passion pour ces mélodies et la pianiste Xénia Maliarevitch, ils rendent hommage à ce grand musicien, ainsi qu’au compositeur franco-arménien Garbis Aprikian, aujourd’hui âgé de 96 ans. Héritier de Komitas, élève d’Olivier Messiaen, il a largement contribué à diffuser, en France et au-delà, la musique arménienne, autant classique que populaire. Son Lamento ouvre l’album, belle évocation et touchante révérence à Komitas.

Londres, février 1719, naissance de la Royal Academy of Music. Georg Friedrich Haendel est nommé directeur musical. Allemand d'origine, ayant séjourné quatre ans en Italie, Haendel veut faire de Londres la nouvelle capitale de l'opéra. La seule langue qui sera chantée sur la scène du King's Theatre sera l'italien, et on fait venir tout droit de la péninsule deux autres compositeurs : Attilio Ariosti et Giovanni Battista Bononcini. Tous deux instrumentistes à cordes, ils apportent un nouveau souffle instrumental. L'engouement est considérable : 34 opéras et plus de 460 représentations seront donnés en neuf ans à la Royal Academy. Haendel y crée ses chefs-d'oeuvre Giulio Cesare in Egitto, Ottone ou encore Radamisto. Ariosti et Bononcini connaissent eux aussi de grands succès entre 1720 et 1723, notamment avec Coriolano (Ariosti) et son sublime air « Sagri numi ». ROYAL HANDEL est un portrait musical de la première Royal Academy of Music. Eva Zaïcik et ses complices du Consort célèbrent la prodigieuse variété du génie haendélien et nous font découvrir des airs inédits d'Ariosti et de Bononcini : « On est saisi par le fantomatique Stille amare , l'irradiante furie d''Agitato da fiere tempeste , la virtuosité de Gelosia, spietata Aletto , le virevoltant L'aure che spira , l'ascèse contrapuntique d Ombra cara ou encore le poignant Deggio morire .

La mezzo-soprano Eva Zaïcik rejoint Alpha pour plusieurs enregistrements. Élue Révélation lyrique des Victoires de la Musique Classique 2018 et lauréate cette même année du prestigieux concours Reine Elisabeth de Belgique, Eva Zaïcik est une des artistes lyriques les plus en vue de sa génération. Elle a participé au Jardin des Voix des Arts Florissants de William Christie et collabore régulièrement avec Le Poème Harmonique et Vincent Dumestre... Mais son complice de toujours est le claveciniste Justin Taylor. Ensemble et avec deux autres musiciens issus du Conservatoire Supérieur de Paris, les violonistes Théotime Langlois de Swarte et Sophie de Bardonnèche, ils ont créé Le Consort, qui explore les oeuvres profanes ou sacrées de compositeurs tels que Charpentier, Campra, Clérambault...

Pour cet enregistrement, ils ont été rejoints par la flûtiste Anna Besson et la gambiste Lucile Boulanger, toutes deux bien connues du label Alpha, ainsi que Louise Pierrard (viole de gambe) et Thibault Roussel (théorbe).Pour cet enregistrement, ils ont été rejoints par la flûtiste Anna Besson et la gambiste Lucile Boulanger, toutes deux bien connues du label Alpha, et Thibault Roussel (théorbe). Cet enregistrement est consacré aux Cantates de Lefebvre, Montéclair, Clérambault, Courbois, dont plus de la moitié n’ont jamais été enregistrées…

La cantate inspire des compositeurs éloignés de l’Opéra, qui rejouent, dans le cadre intime des salons, les histoires à la mode. Un genre subtil, une peinture saisissante des caractères….